- porc-épic
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• porc espic 1508 ; réfect. d'apr. piquer, de porc espi (XIIIe), a. provenç. porc espin, it. porcospino « porc épineux »♦ Mammifère rongeur (hystricidés), au corps recouvert de longs piquants, qui vit dans les contrées chaudes. Dans le danger, le porc-épic se hérisse. Des porcs-épics [ pɔrkepik ].♢ Ce type est un véritable porc-épic, une personne irritable, peu sociable. « Christophe se hérissait en boule, comme un porc-épic » (R. Rolland).porc-épicn. m. Mammifère rongeur dont le corps est couvert de longs piquants. Des porcs-épics.⇒PORC-ÉPIC, subst. masc.ZOOL. Petit mammifère rongeur, vivant dans les contrées chaudes, dont l'arrière du corps et les flancs sont couverts de longs piquants qu'il dresse pour se défendre. C'était Top qui avait fourni ces pointes, en rapportant un porc-épic, assez médiocre comme gibier, mais d'une incontestable valeur, grâce aux piquants dont il était hérissé (VERNE, Île myst., 1874, p.117). Les élucubrations de compositeurs médiocres, au seul nom desquels Christophe se hérissait en boule, comme un porc-épic (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p.577).— P. anal., fam. Personne difficile à vivre, peu sociable. Je comprends très bien qu'on aime une femme qui est en même temps une jolie maîtresse, une vraie artiste et un bon camarade. Si j'avais rencontré cela dans ma vie, je ne serais point le porc-épic que je suis devenu (SAND, Mlle Merquem, 1868, p.232). Le marchand de marrons, qui ne le reconnaissait plus, déclarait que ce sacré père Crainquebille était un vrai porc-épic. On ne peut le nier: il devenait incongru, mauvais coucheur, mal embouché, fort en gueule (A. FRANCE, Crainquebille, 1904, p.46).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: porc-espic; dep. 1740: porc-épic. Plur. des porcs-épics [
]. V. porc. Étymol. et Hist.I. a) Ca 1230 zool. porc espi (VILLARD DE HONNECOURT, Album, éd. H. R. Hahnloser, 48b) —1637, CRESPIN d'apr. FEW t.9, p.191a; b) ca 1270 porch espin (Couronnement Renart, éd. A. Foulet, 3068); 1298 plur. porches spin (Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, p.36, 18). II. 1408 porc espic (Arch. nat. KK 268, fol 47 v° ds GAY: Ung grant porc espic d'or à une salliere de coquille); 1515 Porc apic surnom de Louis XII (GRINGORE, Sotye nouvelle des Croniqueurs ds Rec. gén. des Sotties, éd. E. Picot, t.2, p.230); 1550 plur. pors espicqz (Inventaire des meubles du château de Gaillon, 31 août ds Comptes de dépenses du château de Gaillon, éd. A. Deville, p.546: ung aultre lict de camp neuf, faict à pors espicqz. Toutes les aultres couches et couchetes sont de façon commune, sans toille). I empr. à l'ital. porcospino «porc épic» (dep. 1346-67, FAZIO DEGLI UBERTI ds TOMM.-BELL., mais prob. plus anc.: cf. Marco Polo 1298 supra et FEW t.9, p.191b), d'un lat. vulg. porcospinus, calque du gr.
comp. de
«épine» et
«porc» (Hésidius); la forme a) a été empr. par l'intermédiaire de l'a. prov. porc espi (XIVes., Elucidari de las proprietatz ds RAYN.). II issu de I avec infl. de piquer. Fréq. abs. littér.:108. Bbg. LEW. 1968, p.52, 182. —QUEM. DDL t.19, 20.
porc-épic [pɔʀkepik] n. m.ÉTYM. 1671; porc espic, 1508; d'après piquer, de porc espi (XIIIe), anc. provençal porc espin, ital. porcospino « porc-épine ».❖♦ Petit mammifère rongeur (Hystricidés), au corps recouvert de longs piquants, qui vit dans les contrées chaudes. || Dans le danger, le porc-épic se hérisse (cit. 24). || Le porc-épic, symbole de la maison d'Orléans. || Manger du porc-épic (mets apprécié en Afrique). — Au plur. || Des porcs-épics.➪ tableau Noms de mammifères.♦ (1768, in D. D. L.). Par compar. ou par métaphore. Personne irritable, peu sociable. || Il se hérisse comme un porc-épic. || Un véritable porc-épic.0 Schulz eut toutes les peines du monde, quand le chanteur eut épuisé le répertoire de Christophe, à l'empêcher de se faire entendre dans les élucubrations de compositeurs médiocres, au seul nom desquels Christophe se hérissait en boule, comme un porc-épic.R. Rolland, Jean-Christophe, La révolte, III, p. 577.
Encyclopédie Universelle. 2012.